Un classique dans l’élaboration de votre CV : à peine sorti des études et n’ayant que quelques stages à votre actif, vous cherchez à rendre votre profil attractif malgré votre manque flagrant d’expérience. Vous souhaitez profiter de l’été pour gagner en expérience ? Pour celles et ceux qui n’ont pas le sésame d’une convention de stage, pensez au bénévolat !

Pourquoi choisir le bénévolat ?

La générosité peut rapporter ! En effet, à l’heure où le temps passé à la lecture de chaque CV diminue drastiquement et où les profils s’uniformisent, une expérience au sein du milieu associatif a de quoi attirer l’œil du recruteur. En effet, parce qu’elle est rare, cette mention vous distinguera plus automatiquement et facilement qu’un diplôme, les candidats à un même poste ayant souvent des profils similaires. Instinctivement, et avant même de réfléchir plus précisément à votre engagement, une expérience bénévole offre des qualités humaines. Autrement dit, l’associatif peut offrir une bonne longueur d’avance en savoir-être.

Comment valoriser son expérience sur son CV ?

Pour que cette étape de votre parcours vous distingue, encore faut-il qu’elle soit judicieusement placée sur le CV. En effet, les candidats la placent bien souvent dans le fameux « bas du CV », coincée entre une activité sportive et une liste de voyages, invitant de ce fait à ne pas prendre cette expérience au sérieux. Pour que le bénévolat soit reconnu comme une expérience formatrice à part entière, le candidat doit inciter le recruteur en le plaçant dans les parties stratégiques du document : rubrique « Expérience associative » à part entière, voire au sein même de la partie « Expérience professionnelle ».

Pour justifier cette inclusion, il est nécessaire d’harmoniser le traitement des stages, emplois et expériences bénévoles : association, durée de l’expérience, intitulé du poste, descriptif des missions. Afin de parler au recruteur et faire fonctionner les moteurs de recherche, ces dernières doivent privilégier le vocabulaire professionnel (« gestion de projet », « management d’équipe », « mise en place de partenariats »), surtout quand ce dernier est cohérent avec les savoir-faire recherchés dans l’annonce. Citer des réalisations concrètes et laisser le contact d’une personne de référence souligne la crédibilité et pertinence professionnelle de ce type d’expériences.

Les pièges à éviter

Avoir une expérience bénévole vous permet donc d’afficher votre plus beau profil devant le recruteur. Attention cependant à ne pas tomber dans l’un des deux écueils suivants, qui peuvent rendre contre-productive la mention de cette expérience sur le CV.

-          Attention au choix de l’association !  L’engagement bénévole n’est jamais neutre. En effet, s’il est possible d’accepter un travail pour la simple rémunération, le choix d’accorder son temps à telle association plutôt qu’une autre illustre notre attachement à ses valeurs et son message. Le recruteur le sait, et déduira de cette ligne de votre CV plus que de simples compétences professionnelles. Votre positionnement idéologique, votre orientation sexuelle ou même votre rapport à la hiérarchie peuvent être (plus ou moins pertinemment) déduits d’une expérience au sein d’une association. Il convient donc de bien réfléchir aux implications  d’une telle mention sur son CV et éviter les organisations politiques et religieuses.

-          Ne pas survaloriser votre expérience. Bien que cette expérience ait une valeur particulière aux yeux du candidat, qui en retire peut-être une certaine fierté, elle ne doit pas être surestimée compte tenu de son caractère particulier. Ainsi, l’espace qu’elle occupe sur le CV doit être proportionnel à celui occupé par les autres expériences. Ainsi, si votre mission bénévole a duré deux mois, il est impensable de la mettre plus en avant qu’un stage de fin d’études !