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Les métiers de la comptabilité

02/02/2009

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Selon le type de structure dans laquelle il exerce, ses tâches peuvent être très différentes, de la saisie pour l’enregistrement des factures à la gestion de l’ensemble des finances en passant par le contrôle des comptes clients et fournisseurs.

 

La variété des fonctions dans les métiers de la comptabilité et de la gestion peut se résumer très simplement : plus l’entreprise est importante en termes d’effectifs, plus les tâches sont parcellisées. A l’inverse, dans les structures modestes, le comptable doit être polyvalent.

Damien Grangeron, responsable de la division Support Comptabilité chez Hays, cabinet de recrutement, explique que dans les grands groupes à l’échelle nationale ou internationale, les métiers sont plus diversifiés, mais aussi plus spécialisés : « les services comptabilité, finance et gestion peuvent représenter jusqu’à cinquante personnes, réparties dans différents pôles : comptabilité fournisseurs, clients, trésorerie, paie... Chaque service emploie à la fois des opérationnels et un responsable. »

Les tâches sont divisées entre ces opérationnels : certains s’occupent uniquement de la production d’informations en remplissant des tableaux et en faisant de la saisie numérique, d’autres consolident et vérifient les données, d’autres enfin les analysent. Par exemple, le comptable fournisseurs gère l’enregistrement des factures, règle les litiges, rentre les prévisions, s’occupe des travaux de clôture mensuels... « C’est un travail de fourmi qui prend énormément de temps. » Quant au comptable clients, il veille à ce que l’entreprise reçoive les paiements. Au besoin, il relance les retardataires.

Les entreprises créent de plus en plus ce genre de services, en particulier lors de périodes économiques difficiles, car elles doivent assurer leurs rentrées d’argent.

Elles développent également de nouveaux pôles en fonction de leurs besoins spécifiques.

Par exemple, elles peuvent mettre en place un service immobilisation, avec des professionnels chargés de gérer leur parc immobilier et leurs fournitures, mais aussi d’établir un tableau d’amortissement sur leurs différentes propriétés.

Des possibilités d’évolution

Cette parcellisation des tâches est également verticale, la hiérarchisation étant d’autant plus importante que les effectifs sont nombreux. Certains postes, comme aide-comptable, sont généralement réservés aux débutants, alors qu’accéder aux fonctions de directeur financier réclame plusieurs années d’expérience et un bac +4 au minimum. Logiquement, les possibilités d’évolution professionnelle sont plus développées que dans les PME : il n’est pas rare de commencer comme assistant-comptable assigné à la saisie informatique pour l’enregistrement des factures puis d’accéder à un poste de chef-comptable, responsable de la gestion d’une équipe et de la clôture des comptes

Petites et moyennes entreprises : des fonctions plus larges

Dans une PME, le rôle est très différent : elles emploient souvent des chefs-comptables à la tête d’une petite équipe ou des comptables généraux qui ont une vision globale des rentrées et des sorties et qui gèrent tout, parfois aidés d’un assistant tout aussi polyvalent. Par conséquent, ils ont plus de responsabilités, les résultats de la société dépendent d’eux. « Le métier est peut-être plus intéressant dans les sociétés relativement modestes : c’est là qu’il demande le plus de technique et offre le plus d’autonomie », constate Damien Grangeron.

Un patron de PME peut aussi décider d’externaliser sa comptabilité, en faisant appel à un cabinet qui contrôle les résultats ou gère ses dossiers du début à la fin.

Les collaborateurs d’un cabinet ont un portefeuille clients assez variable : ils peuvent gérer une quinzaine de dossiers pour des TPE (très petites entreprises) et petites PME. Au-delà d’un effectif de cinquante personnes, le collaborateur cabinet aura plus un travail de révision si son client a déjà son service comptable. Il doit être particulièrement compétent sur le plan technique, mais aussi polyvalent pour pouvoir suivre un dossier de la saisie des écritures jusqu’à la clôture des comptes.

C’est le tremplin idéal pour intégrer ensuite une PME qui souhaite internaliser sa comptabilité, puisqu’il permet d’acquérir ou de compléter des compétences très variées. De nombreux collaborateurs cabinet font d’ailleurs ce choix après cinq ou six ans d’expérience.

L’expert-comptable : un accompagnateur

Pas à pas, l’expert-comptable accompagne le créateur d’entreprise et l’entreprise, par exemple en établissant un business plan. Comme le collaborateur cabinet, si son client a déjà mis en place un service comptable, il ne s’occupe que des révisions.

Certaines entreprises en revanche externalisent l’intégralité de leurs tâches administratives : paies, comptabilité générale, assurances, bilan... En fait, l’expertcomptable adapte ses services au budget du client. Ses missions son très variées, il ne fait pas que de la comptabilité. L’un de ses rôles les moins connus est celui de conseiller : il peut faire de la gestion de patrimoine, aider son client sur le plan juridique en le mettant en contact avec des avocats, soutenir son projet auprès des banques et lui permettre d’obtenir un prêt, l’accompagner dans son organisation interne, dans son processus de recrutement ou encore dans la mise en place d’un plan d’intéressement...

« Nous vivons dans une société qui bouge très vite », Nora Louchène, expert-comptable

Nora Louchène est présidente de la commission recrutement Jeunes à l’Ordre des experts-comptables de la région Ile-de-France. Pour elle, le plus intéressant dans le métier d’expert-comptable est la diversité des tâches qu’il implique.

 Comment se traduit cet accompagnement au quotidien ? 

Principalement par le reporting. L’expertcomptable fait le point sur la situation à un moment donné, par exemple chaque mois ou chaque trimestre. Il fournit à l’entrepreneur des chiffres-clés afin que celui-ci puisse orienter son entreprise, établir une stratégie et prendre les bonnes décisions. Car nous vivons dans une société qui bouge très vite, les bilans annuels ne suffisent pas pour gérer une entreprise. Il faut calculer les coûts de la masse salariale, les rentrées, les dépenses, les marges...

« Le marché tend vers l’équilibre », Guillaume Colein, Robert Half

Associate director de Robert Half International France, cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers de la finance et de la comptabilité, Guillaume Colein constate que les besoins des employeurs sont toujours soutenus pour ces postes indispensables à la bonne marche d’une entreprise.

 Comment se porte le marché de l’emploi à l’heure actuelle pour les métiers de la comptabilité et de la gestion ?

Ce sont des fonctions qui traversent toutes les périodes économiques : on a toujours besoin d’un comptable. Bien qu’en relative baisse, les besoins des employeurs restent donc soutenus. En fonction de la taille et de l’activité des entreprises, les demandes sont différentes. Certaines recherchent davantage des profils polyvalents quand d’autres ont surtout besoin de compétences de premier niveau qui aident à gérer le flux des dossiers et permettent aux cadres de se concentrer sur la gestion. De ce fait, les profils qui ne connaissent pas la crise sont les postes d’aide-comptable jusqu’à la comptabilité générale.

 Comment pensez-vous que le marché va évoluer ?

Il devrait plutôt bien se porter sur les quelques mois à venir, même si on ne retrouvera pas l’euphorie de ces deux dernières années, où les candidats avaient le choix entre trois offres ciblées minimum. De plus, il y a toujours le risque que les entreprises décident de réduire leurs budgets et qu’il y ait plus d’offres de compétences que de demandes. Pour le moment, le marché tend vers l’équilibre. Les postes les plus nombreux à pourvoir concernent principalement la comptabilité tiers, la comptabilité générale, ainsi que le recouvrement.

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