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L'agriculture biologique, un marché prometteur

06/07/2010

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Les français sont de plus en plus nombreux à plébisciter une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Le succès grandissant des produits biologiques prouve l’attention qu’ils portent à leur santé, à leur bien-être et à la conservation de leur espace de vie.

 

 

Progression de la consommation

Selon les chiffres les plus récents publiés par l’Agence Bio, malgré la crise, les français ont été plus nombreux en 2008 que l’année précédente, à consommer des produits biologiques ; ils semblent d’ailleurs décidés à augmenter leur consommation cette année encore. 42 % consomment des produits bio au moins une fois par mois, 23 % au moins une fois par semaine et 6 % tous les jours.

En majorité, les produits bio les plus consommés sont les fruits et légumes, suivis des produits laitiers et les œufs. Les principales enseignes de magasins de détails de produits bio connaissent elles aussi une augmentation sensible de leur chiffre d’affaire.

Les Français sont satisfaits de la qualité proposée par ces produits puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à désirer consommer des produits en dehors de leur domicile et particulièrement en trouver au menu des cantines scolaires.

Progression de la surface agricole dédiée à l’agriculture bio

Pour satisfaire cette demande des consommateurs, les surfaces cultivées ainsi que les élevages spécialisés dans les produits biologiques sont de plus en plus nombreux sur notre territoire. A la fin de l’année 2007, on recensait près de 12 000 exploitations agricoles engagées dans la production biologique, soit 2 % de la surface agricole utilisée. Cela représente une augmentation de 3 % par rapport à l’année 2006.

Cette progression n’est pas un fait récent puisque depuis 2001, le nombre d’exploitations bio n’a cessé de croître, au rythme de 2,5 % par an alors que depuis cette même année, le nombre total d’exploitations agricoles françaises a baissé d’environ 3 % par an.

En 10 ans, le nombre d’agriculteurs bio a triplé, même si, parmi eux, il faut compter un bon nombre d’agriculteurs reconvertis dans le biologique, après avoir travaillé dans l’agriculture traditionnelle.

Un secteur porteur d’emplois

Malgré la hausse du nombre d’exploitations, cette activité demeure encore insuffisante, pour répondre à la demande en hausse du marché : la France est donc importateur de produits biologiques issus d’autres pays de l’Union Européenne.

Il apparaît donc que ce secteur d’activité est particulièrement plein d’avenir et porteur d’emploi dans les diverses branches qui le constituent. Les bénéfices que la société actuelle peut retirer de l’agriculture biologique sont donc multiples en terme de création d’activités et d’emplois.

Les différents emplois

L’agriculture biologique se caractérise par son mode de production : pas de recours aux produits chimiques de synthèse, ni aux OGM, recyclage des matières organiques

... L’agriculture biologique emploie en moyenne un tiers de main d’œuvre en plus par hectare, à structure d’exploitation identique, en raison des pratiques agricoles faisant appel au travail manuel, à une plus grande surveillance des troupeaux ...

Eleveurs d’ovins, de caprins ou de volaille, viticulteurs, arboriculteurs, maraîchers sont les fournisseurs de matière première. Mais entre la production et la vente, d’autres personnes interviennent.

Les préparateurs-transformateurs qui travaillent au sein d’entreprises de transformation, de boulangeries, d’abattoirs ont un rôle important car ils doivent se soumettre à un cahier des charges drastiques.

Ce secteur constitue une source d’emploi importante. L’agriculture biologique a besoin de références techniques et économiques nécessitant des techniciens spécialisés, le conseil technique jouant un rôle décisif pour les agriculteurs qui souhaitent passer d’un système conventionnel à un système bio Jeunes et dynamique, le secteur de la transformation de produits biologiques suscite l’intérêt d’un nombre croissant d’entreprises avec un nombre d’entreprises certifiées biologiques multiplié par 8 en dix ans. En 2007, le nombre d’entreprises de préparation-transformation s’élevait à 5 031 soit une hausse de 3 % par rapport à 2006.

A l’autre bout de la chaîne, les vendeurs de détails ou au sein de grandes chaînes spécialisées sont eux aussi tous les ans plus nombreux. Chaque année, de nouvelles boutiques ouvrent et depuis peu, un nouveau genre de vente aux particuliers a vu le jour : celui de la vente quasi-directe de fruits et légumes aux particuliers sous la forme de paniers de légumes et fruits de saison sélectionnés pour leur fraîcheur et souvent pour la proximité de leur lieu de culture –évitant ainsi la dépense excessive d’énergie liée transport des marchandises.

En forte progression aussi, tous les métiers du secteur de la culture et du développement des plantes médicinales et à parfum. La tendance actuelle est au développement des cosmétiques bio et chaque laboratoire de recherche met au point annuellement plusieurs dizaines de produits de beauté ou parfums bio. Les surfaces cultivées dédiées à ce secteur ont progressé en 2007 de 28%.

Les formations

Au niveau national, la formation est coordonnée par Formabio, réseau mis-en place par le Ministère de l’Agriculture afin de fédérer toutes les formations en agriculture biologique dispensées en France.

Ces formations sont dispensées dans des établissements agréés par le Ministère de l’Agriculture.

• Formation initiale dispensée dans des établissements agricoles

• Bac pro : Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole (CGEA) qui prévoit une formation sur l’agriculture bio et certains établissements proposent même un bac à orientation spécifique.

Les formations adultes proposent :

• Un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole biologique

• Unités capitalisables intégrées à une formation conventionnelle

• Certificats de spécialisation : conduite de production en agriculture biologique et commercialisation et technicien conseil en agriculture biologique.

En tout, c’est plus de 150 formations qualifiantes de l’ouvrier à l’ingénieur avec des périodes d’application en entreprise. Et à la fin du parcours de formation, l’élève obtient un titre professionnel du Ministère de l’Agriculture qui atteste de sa capacité à exercer le métier appris. Enfin, un système de VAE est disponible permettant aux volontaires de valider leurs acquis à l’issue d’une expérience professionnelle.

De quoi préparer son projet professionnel dans un secteur à la fois dynamique et naturel ... l’idéal quoi !

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