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Les congés payés


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L’idée de permettre aux salariés de partir en vacances sans rogner sur leur salaire annuel fit son apparition au sortir de la Première Guerre mondiale et fut officiellement adoptée dans les années 30, avec l’arrivée au pouvoir du Front Populaire.

Ce dernier révolutionna la vie des travailleurs en instaurant la semaine de 40 heures, les conventions collectives en entreprises et, surtout, les congés payés minimum obligatoires. Alors d’une durée de deux semaines, ils s’allongèrent au fil des décennies pour atteindre cinq semaines aujourd’hui.   

Les cinq semaines concernent-elles tout le monde ?

OUI. La loi fixe, pour tous (quel que soit le secteur d’activité, temps plein ou partiel) cinq semaines de congés payés acquis par an pour douze mois travaillés au sein de l’entreprise. Autrement dit, un salarié engagé en mars ne pourra prétendre jouir de ses cinq semaines dès l’été suivant.

Il est cependant possible de prétendre à plus ! En effet, le seuil fixé par la loi est un minimum, et il se peut que la convention collective dont dépend votre entreprise vous en donne plus.

De plus, certains congés ne grignotent pas cette durée légale. Ainsi, une absence pour cause de maladie professionnelle ou de maternité peut s’additionner aux cinq semaines prévues. 

Puis-je prendre mes congés n’importe quand ?

NON. L’employeur peut, à l’intérieur de la période légale entre le 1er mai et le 31 octobre, imposer des dates très précises à ses salariés, notamment en raison de la fermeture annuelle de l’entreprise.

Peut-on me refuser mes congés ?

OUI. Rien n’oblige l’employeur à vous accorder vos congés en juillet ou août, et cela même si vous avez des enfants. Bien entendu, il ne s’agit pas là de la meilleure manière de motiver ses équipes !

Malgré tout, la loi sous-entend la nécessité d’un congé estival puisqu’elle stipule que quatre semaines doivent être posées entre le 1er mai et le 31 octobre (période du congé dit « principal »). Le salarié peut cependant demander à répartir ces semaines en deux périodes de vacances, à l’été et Noël.

Après vous avoir accordé vos congés, l’employeur dispose encore d’une certaine marge de manœuvre puisqu’il peut changer d’avis jusqu’à un mois avant la date concernée, sans avoir à se justifier. Une fois ce délai passé, il peut encore modifier vos dates mais devra pour ce faire justifier de circonstances très exceptionnelles.

Il est également important de noter que les congés ne peuvent pas être reportés. L'employeur n'aura donc aucune obligation de vous accorder les jours que vous n'aurez pas pris d'une année sur l'autre.

 
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