A l'ocasion de la publication de son analyse annuel des secteurs qui recrutent, le CIDJ (Centre d'Information et de Documentation pour la Jeunesse) a souhaité, actualité oblige, mettre en lumière la situation particulière des femmes actives. L'occasion de soumettre le public à un petit test, visant à mettre en lumière des réalités et des idées reçues autour de la place des femmes sur le marché de l'emploi.
1. Quelle proportion de femmes travaille à temps partiel ?
2. Quel est le profil type d'un intérimaire ?
3. Combien d'heures les femmes actives consacrent-elles aux tâches domestiques ?
4. Quel est l'écart de rémunération anuelle brute entre les hommes et les femmes ?
5. La part de jeunes femmes occupant un emploi cadre est-elle équivalente à celle des jeunes hommes ?
6. Quelle est la part des étudiantes dans l'enseignement supérieur (universités et grandes écoles) ?
7. Quelle est la part d'apprenties dans le BTP ?
8. Combien de femmes dirigent une entreprise du CAC 40 ?
REPONSES
1. 30 % de femmes travaillent à temps partiel, dont 10 % en temps partiel subi. Les hommes ne travaillent qu'à 8 % en temps partiel (3 % subis subi).
2. Les jeunes hommes de moins de trente ans, peu diplômés, sont plus intérimaires que les autres. Le secteur industriel est tout particulièrement concerné. A noter, cependant : les femmes intérimaires sont nettement plus diplômées que les hommes.
3. Les femmes consacrent en moyenne 3, 26h par jour aux tâches ménagères, contre 2h pour les hommes. On estime que 3/4 des tâches ménagères sont effectuées par les femmes.
4. L'écart de rémunération hommes-femmes, à poste égale, est aujourd'hui de 19%. Chez les cadres, la différence est plus criante : 26,3 %.
5. En 2013, 20 % des jeunes diplômés obtenaient un emploi cadre, les femmes autant que les hommes. Néanmoins, les hommes décrochaient plus de postes d'encadrement et plus de CDI. Les femmes cadres étaient plus touchées par la précarité des CDD.
6. 55 % des élèves dans l'enseignement supérieur sont des femmes. Il convient cependant de noter que la répartition est très inégalitaire selon les filières : 85 % de femmes dans le social ou le paramédical, 70 % dans les lettres, les sciences humaines ou les langues. En revanche, elles ne sont que 43 % en classes préparatoires (voire 30 % dans les classes prépa scientifiques).
7. Le BTP ne compte que 4,4 % d'apprenties, mais ce chiffre monte à 18 % aux niveaux post-bac.
8. Aucun femme n'est aujourd'hui PDG d'une entreprise du CAC 40. Tout au plus peut-on citer le cas d'Isabelle Kocher, longtemps pressentie pour occuper la tête d'Engie, mais qui occupe aujourd'hui le poste de directrice générale.
Egalité hommes-femmes au travail : 5 chiffres à retenir (L'Express)