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Quitter Paris pour aller vivre et travailler en province

23/09/2013

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PROVEMPLOI, c’est le salon « Province, mode d’emploi ». Il a été créé il y a six ans dans le but de répondre aux grandes questions que se posent les visiteurs. Dans quelle région s’installer ? Quels emplois puis-je y trouver ? Et si je créais ou reprenais mon entreprise ? Comment puis-je préparer mon installation sur place ? Plus de 80 ateliers et tables rondes sont organisés toute la journée pour répondre à ces interrogations. Interview avec l’un des organisateurs, Antoine Colson.

A qui s’adresse-t-il ?

A.C : Ce rendez-vous annuel s’adresse aux franciliens qui réfléchissent à quitter la région parisienne pour vivre et travailler en Province. 200 000 font leur bagage chaque année selon l’INSEE – et 4 millions y songent sérieusement d’après un sondage que nous avons réalisé l’année dernière. Plus largement, cet événement répond aussi à tout français qui réfléchit à changer de région. Nous recevons même chaque année des belges, des néerlandais, des anglais… qui rêvent de vivre dans notre beau pays !

Paris apparaît comme un gros bassin de l'emploi. Qu'en est-il pour la Province ?

A.C : La région parisienne, ce n’est « que » 24% des emplois en France ! En gros, les trois quarts de l’emploi de notre pays sont en régions… Paris est certes la capitale économique, mais la Province propose aussi de très belles opportunités. De nombreuses PME régionales se développent – et les grands groupes disposent aussi d’implantations ailleurs en France… il ne faut donc pas avoir d’œillères ! Car oui, l’herbe est souvent plus verte ailleurs…

Quelles sont les régions qui recrutent le plus ?

A.C : On peut répondre à cette question de différentes manières ! D’une manière générale, le grand Ouest et le Sud-Ouest sont les régions les plus dynamiques depuis quelques années. Si l’on regarde le taux de chômage, par exemple, la situation est très contrastée en France. Avec 6% de chômage, la Lozère affiche presque le « plein emploi » ! Elle est d’ailleurs présente sur le Salon. D’autres départements partagent les mêmes niveaux statistiques, notamment parmi nos exposants : l’Aveyron, la Vendée, la Corrèze, la Manche, la Loire-Atlantique… Si l’on regarde le nombre de créations d’emplois, certains bassins sont très dynamiques. Toulouse a connu une croissance de près de 5% du nombre d’emplois depuis 2008 ! Bordeaux, Nantes, Montélimar, Aix-en-Provence… autour 3%. Montpellier, Lorient, Arles, Cherbourg environ 2%. Les champions de la création d’emplois sont surprenants : il s’agit de Manosque (+7%, grâce notamment au projet ITER) et de Sartène en Corse… +19% !

Y a-t-il des régions plus faciles que d'autres concernant l'installation ?

A.C : Un parisien sera évidemment plus à l’aise s’il s’installe dans une grande ville comme Lyon, Marseille ou Bordeaux… Ce sont d’ailleurs leurs principales destinations ! Ceci étant, je ne crois pas que les difficultés d’installation soient liées à une ville ou à une région. C’est à chacun de faire « son trou » dans sa nouvelle vie, car il faut être honnête : personne ne vous y attend ! J’ai des exemples très réussis d’intégration à la campagne, dans de petits villages. J’ai aussi des expériences riches dans des régions réputées pour leurs spécificités culturelles. L’une de nos visiteurs a appris l’alsacien pour s’intégrer plus rapidement !

Quelles sont les motivations des visiteurs ?

A.C : Nos visiteurs sont avant tout à la recherche d’un équilibre que la région parisienne ne parvient plus à leur proposer. Un équilibre entre leur vie professionnelle, leur vie familiale et leurs aspirations personnelles. La Province est pour eux un « eldorado » tout trouvé ! Parmi les reproches faits à Paris, les prix de l’immobilier, le stress, le rythme de vie, les transports… sont parmi les plus cités. A contrario, la Province propose un coût de la vie accessible, un rythme de vie « sur-mesure » et des dimensions humaines… Nous croisons aussi de plus en plus sur le salon des projets de changement de vie. Des reconversions dans l’agriculture, le tourisme, la culture… Des projets de reprise de commerces… C’est très rafraîchissant !

Quels types d’exposants seront présents ?

A.C : Nous attendons environ 150 exposants cette année. Comme lors des dernières éditions, ce sont surtout des territoires qui  se mobilisent et viennent avec des offres locales. Offres d’emplois, locaux commerciaux, aides à l’installation professionnelle, à la création ou à la reprise d’activité… Des entreprises viennent également proposer des jobs en direct. Les réseaux de franchise proposent des opportunités pour créer son business partout en France. Enfin, avec les CCI – nous proposerons plus de 20 000 entreprises à reprendre en France, de la petite boutique à la PME régionale !

Avez-vous une idée du nombre de visiteurs partis vivre en Province à l'issue du salon 2012 ?

A.C : L’an dernier, six mois après le salon, environ 20% des visiteurs étaient partis ! C’est une réelle satisfaction pour nous organisateurs, mais surtout pour nos visiteurs qui ont réalisé leur rêve ! De manière générale, c’est un projet qui prend environ deux ans à réaliser. Les ateliers sur le salon permettent aussi de bien s’y préparer.

Peut-on préparer le salon en amont ?

A.C : Oui, c’est vivement conseillé ! La première chose est de se préinscrire gratuitement sur notre site internet pour recevoir son badge d’accès. Ensuite, il est conseillé de mettre à jour son CV et d’affiner un « business plan » pour les entrepreneurs… Nous proposons un outil en ligne très simple d’ailleurs ! Certains profils seront très recherchés cette année : les professionnels de l’informatique, de la santé, de la banque / assurance…

Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui souhaitent quitter Paris et vivre en Province ?

A.C : Mon premier conseil, c’est de mûrir son projet le temps qu’il faut. S’il implique votre conjoint ou votre famille, il est nécessaire de mener cette démarche ensemble. Mon second conseil, c’est de ne jamais perdre de vue l’aspect professionnel et donc financier. Planifiez bien les choses. Renseignez-vous sur le marché local. Soyez réalistes. Ce sont d’ailleurs des questions auxquelles répondra le salon le 15 octobre !

Propos recueillis par Pauline de Waele

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