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Paris vs Londres : quelle capitale rend ses salariés heureux ?

14/06/2016

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Les Anglais sont depuis toujours nos voisins privilégiés et nos meilleurs ennemis. On aime passer un petit week-end à Londres tout autant que souligner avec ironie les différences culturelles qui les rendent « so English ». Ils nous le rendent bien.

Alors que les Anglais sont sur le point de décider s'ils restent ou non au sein de l’Union européenne (le 23 juin prochain), le baromètre Workplace SFL/ Ifop met en concurrence les deux capitales.

 

Vie sociale au travail : entre amitié et pragmatisme

Par une lapalissade exemplaire, les Anglais déclarent venir au travail pour... travailler. Le bureau est un cadre (souple, qui plus est) au sein duquel ils mènent des missions. Les collègues sont alors des collaborateurs, des ressources. Dans l’expression « relation de travail », c’est toujours le travail qui prime.


Les Français, à l’inverse, confirment leurs racines latines par l’importance primordiale donnée à l’ambiance de travail. Pour eux, le bureau est (avant tout ?) un lieu de socialisation et les relations avec les collègues arrivent dans le trio de tête des motivations pour se rendre au travail. Dans l’hexagone, 42 % des salariés jugent la vie sociale au travail importante contre 18 % chez nos voisins.
De là à conclure que les Anglais ne copinent pas avec leurs collègues, il y a un pas à ne pas franchir.

Tout est question de cadre, de contexte : c’est une fois la journée finie et le bureau quitté que les collègues se retrouvent. Ainsi, 70 % des Londoniens boivent régulièrement des coups dans le cadre d’afterworks. Les Français, soucieux de l’équilibre entre vies professionnelle et privée, préfèrent échanger dans le cadre de la journée de travail, notamment lors de la pause déjeuner.

Aménagement des locaux : entre symbole et pragmatisme

Comme à leur habitude, les Anglais se montrent très utilitariste et accomandants sur leurs bureaux. A Londre, plus de la moitié de ceux-ci sont en open space (58 %) contre un petit tiers de bureaux fermés (32 %) ; les deux options recueillent un taux de satisfaction équivalent et très élevé (autour de 80%).

En revanche, le bureau fermé garde une très forte symbolique hiérarchique auprès du salarié français. "En France, le modèle managériale reste globalement encore marqué par la hiérarchie et le poids des organigrammes. La notion de territoire -matérialisée par le bureau- y est naturellement plus forte", explique Gilles Betthaeuser, de chez Collier International. "Dans l'inconscient français, être dépossédé de son bureau, c'est être dépossédé de ses attributs, c'est une forme de déclassement." L'open space, qui ne représent que 43 % des espaces de travail, ne génère que 54 % de satisfaction alors même que près de neufs actifs sur dix disent souffrir du bruit au bureau. 

Qualité de vie : entre accessibilité et espaces verts

Des deux côtés de la Manche, on tombe d'accord (une fois n'est pas coutume) sur l'importance du bien-être au travail. 

Les Parisiens apprécient fortement de jouir d'un réseau de transports en commun d'une densité exceptionnelle dans une ville de cette envergure. Ils soulignent également la beauté des immeubles, la proximité et la multiplicité des magasins et restaurants (la pause déjeuner, encore et toujours). Paris est décrite comme "belle" (42 %), "dynamique" (88 %) et festive (88 %). 

Les Londoniens partagent cet enthousiasme, dans des proportions tout à fait similaires. C'est un des seuls points de convergence de l'étude. En revanche, ils sont prêts de 60 % à vanter la qualité et surface des espaces verts, contre seuls 40 % des Franciliens. 

La conclusion est, au final, très simple : chaque salarié se trouve bien chez lui. Seuls 17 % des Londoniens accepterait de quitter leur ville pour venir travailler à Paris et, malgré leur insatisfaction chronique et légendaire, les Français plébiscitent tout autant la ville lumières (20 % d’entre eux choisirait de traverser la Manche).

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