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Métier décalé : organisologue

18/06/2018

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Vous l’aurez compris, l’organisologue s’occupe de l’organisation (pour l’améliorer, évidemment) et en fait même une science. Sur quoi se base-t-il ? Que prône-t-il ? Petit tour d’horizon.

Petit car le principe même de ce genre de sujet tient à la pratique, non à la théorie. Ainsi, nous n’aborderons que les principaux points pour vous aider à comprendre de quoi il s’agit. Et si cet aperçu vous plaît, vous creuserez sur ce métier d’organisologue. Pour le devenir ou lui faire appel ?!

La promesse

Rendons à César ce qui lui appartient. Lorsque l’on s’intéresse à ce métier, le profil de Julien Gueniat ressort. Celui qui serait « inventeur » de cette profession, exerçant en Suisse, annonce pouvoir réduire votre journée de travail à seulement 4h. Comment ? En travaillant de façon plus organisée, structurée. Tout simplement. Car cela réduirait de 50% le temps de travail. Son credo ? Il vaut mieux une action dirigée et régulière qu’une action forte mais rapide, ponctuelle.

Les principes

Sans donner de « clefs » ou recette miracle, il existe tout de même certains principes qu’il est nécessaire d’avoir en tête. Voici lesquels :

  • Accepter de ne pas être bon tout de suite

On commence toujours comme débutant, on avance imparfaitement, on apprend. Il faut l’accepter.  La sagesse est de le savoir et continuer à découvrir de nouvelles connaissances avec envie et modestie.

  • Commencer par le plus important

Et le plus important, c’est vous ! Sans prôner l’individualisme, le critère fondamental pour votre bonheur consiste à avancer sur vos projets, atteindre objectifs. Il est donc conseillé de commencer votre journée par ce qui vous tient le plus à cœur, pour deux raisons : c’est le moment où vous disposez du plus d’énergie et de temps, et le reste de la journée sera ensuite moins frustrant ou stressant après ce sentiment d’accomplissement initial. Ne serait-ce que 30 minutes.

  • Se concentrer sur ce qui est possible

Hélas bien humaine, la déception de ne pas voir les choses se dérouler parfaitement est inutile et irrationnelle. On ne peut tout maîtriser, il y a des éléments qui échappent à notre contrôle, des imprévus… Il faut donc se concentrer sur ce que l’on peut maîtriser, influencer. Et accepter le reste.

  • Ne pas tout baser sur l’envie

Nous sommes beaucoup à ne pas faire quelque chose, ou repousser constamment, dès lors que l’envie nous manque. Sauf que c’est naturellement trop risqué de tout miser sur ce critère. Nous nous brossons bien les dents tous les jours ? Et pourtant, nous n’en avons pas spécialement envie. C’est donc que d’autres facteurs jouent : la santé, ici. Parfois l’environnement, l’entourage, les habitudes…

Les concepts d’inspiration

Nous sommes désormais nombreux à connaître le miracle morning d’Hal Elrod, les livres de développement personnel se multipliant depuis des années. L’organisologue fait partie de ce mouvement, rebondissant sur le besoin des gens de mieux structurer leur vie, de se sentir plus épanoui, de perdre moins de temps. Et l’intérêt de l’organisologue ne se limite pas à vous rendre plus productif au travail, mais en général, y compris dans votre vie personnelle. Pour que vous accomplissiez vos projets personnels, trouviez du temps pour vos passions. Et pour cela, il s’inspire d’autres travaux, parmi lesquels nous trouvons :

  • la théorie de l’engagement : travail de Kiesler (années 60), Joule et Beauvois (plus récemment). D’abord en philosophie, puis en psychologie. Pour faire simple, il s’agit de s’engager dans des activités d’apprentissage par l’interaction avec les autres et sur des tâches utiles
  • la puissance des check-lists : best-seller « check-mist manifesto » de Atul Gawande, célébrant la fameuse liste comme un outil ô, combien efficace et applicable à tous métiers, projets, y compris personnels
  • le principe de l’échelle : encore un livre, ici « stick with it » de Sean Young, psychologue en science du comportement. En résumé, il ne faut pas changer la personne mais le processus, pour un changement permanent. Que cela concerne un régime, l’amitié, le sport, le contrôle de ses dépenses.

Mais l’organisologue ne se contente pas de faire un « mélange » de tout cela, il pioche ce qu’il juge intéressant et l’adapte. La preuve, les fameuses to-do lites sont jugées inutiles telles qu’on les connaît car elles ne déterminent pas de tranches horaires pour chaque tâche. Ainsi, elles finissent souvent par ne pas être accomplies, terminées. Donc potentiellement inefficaces.

En fond, le « 80/20 » de Pareto

Dernière inspiration théorique : la loi de Pareto. Vous savez, les « 80/20 » dont on parle partout ?! Comme quoi, par exemple, 20% de notre vocabulaire nous suffit dans 80% des situations, 20% de nos vêtements nous habillent 80% du temps… Et bien 20% de notre temps travaillé nous apporte 80% de nos résultats. L’organisologue en déduit donc qu’il faut prioriser nos tâches. Notamment au moyen d’une « matrice préférentielle ».

Métier d’avenir ? Il y a des raisons de le penser, les entreprises cherchant de plus en plus à rendre leurs salariés plus productifs, ce qui passe en partie par une meilleure organisation et une meilleure concentration. Et de plus en plus d’études prouvent que cela découle de votre bien-être et que qualité de travail ne rime pas avec quantité d’heures. Et le métier d’organisologue peut légitimement répondre à des besoins d’entreprises sur la conduite de projets, d’audit de qualité.

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