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La Gendarmerie Nationale recrute 8 000 gendarmes adjoints et 3 300 gendarmes

01/11/2001

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En rejoignant la gendarmerie nationale, vous servirez la France en vous faisant plaisir. Car la diversité des missions remplies par cette institution est synonyme d’un grand nombre de spécialisations possibles et de perspectives d’évolution.

A vous de choisir selon vos compétences, vos affinités, votre situation familiale…

La gendarmerie nationale est une de nos plus anciennes institutions : c’est en effet en 1791 que la maréchaussée, force militaire qui fut pendant des siècles le seul corps exerçant des fonctions de police en France, prend l’appellation de « gendarmerie nationale ».

« Subordonnée au ministre de la Défense, la gendarmerie est une force militaire instituée pour veiller à la sûreté publique (elle garantit la protection des personnes et des biens, renseigne, alerte et porte secours) et pour assurer le maintien de l’ordre public et l’exécution des lois.

Elle participe également à la défense de la nation,  nous explique le major Alain Vilmont, Chef de la section recrutement-documentation.

Son action s’exerce sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’aux armées, au profit de tous les départements ministériels, et plus spécialement de ceux de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice. »

Une force humaine

Le personnel de la gendarmerie est composé d’officiers, de sous-officiers (du terrain ou du corps du soutien), de gendarmes adjoints volontaires et de civils. Soit plus de 100 000 personnes.

« Jusqu'à la suppression du service national, la gendarmerie nationale incorporait chaque année 12 000 jeunes appelés du contingent.

Ces appelés étaient motivés (ils devaient faire acte de candidature) et avaient un très bon niveau (88% d'entre eux étaient de niveau Bac +2).

Ils s'intégraient très vite et rendaient de précieux services. C’est pour les remplacer que l’on a créé, à partir de 1998, le poste de gendarme adjoint, avec un objectif final de recrutement de 16 232 gendarmes adjoints », résume le major Alain Vilmont.

Ce chiffre supérieur s'explique en raison d’une période de formation plus longue qui inclut dorénavant deux modules de formation d'agent de police judiciaire adjoint.

Dans le cadre de ce recrutement permanent organisé sur l'ensemble du territoire, la gendarmerie nationale recrute 8000 gendarmes adjoints pour servir en unités opérationnelles en tant qu’agents de police judiciaire adjoints (APJA) ou, plus occasionnellement, pour occuper des postes de soutien (secrétaires, informaticiens, mécaniciens, serveurs, cuisiniers, linguiste….) et 3 300 gendarmes.

Devenez gendarme adjoint

Agent de police judiciaire adjoint (APJA)

Les missions de police judiciaire menées par la gendarmerie nationale l’amènent à traiter chaque année près du tiers des crimes et délits commis en France.

En choisissant de devenir gendarme adjoint APJA, vous acquérez une première expérience professionnelle de terrain enrichissante. Equipier d'un gendarme, vous l’assisterez dans ses enquêtes et ses missions quotidiennes.

Vous le seconderez en participant à ses côtés à l'exécution des missions de gendarmerie telles que la prévention de la délinquance, la protection de l’environnement, les enquêtes judiciaires.

Vous interviendrez sur des lieux d’accidents, porterez assistance et secours à la population.

C’est pour vous l’opportunité idéale d’accéder, par la suite, à des postes à responsabilité ou /et d’encadrement, un véritable tremplin vers les carrières de sous-officiers et d’officiers.

La formation

En général trois mois après le dépôt de votre candidature, vous serez incorporé dans l'une des trois écoles de gendarmerie chargée de la formation des gendarmes adjoints. Le choix géographique de l'école tient compte de votre lieu de domicile.

Vous commencerez par suivre une formation de douze semaines en école qui s'attachera à vous faire découvrir l'institution, à vous enseigner la maîtrise de l'armement, le règlement militaire... et qui vous préparera à vos fonctions d'agent de police judiciaire adjoint.

Ces douze semaines d'école sont complétées par six semaines en unité (le plus souvent au sein d’une brigade territoriale) afin de mettre en application la théorie qui vous a été enseignée à l'école.

«  Dès son arrivée en unité, le gendarme adjoint est encadré par un gendarme, son tuteur, qui le guide, le conseille, l’écoute et parfait sa formation.

Le gendarme adjoint l’assiste dans des tâches quotidiennes concrètes telles que le constat d'accidents, les enquêtes en cours, l'accueil du public au bureau de la brigade, le travail sur la bureautique de la brigade… », détaille le major.

Votre affectation

Votre période de formation est d'autant plus importante que votre comportement et vos résultats influencent votre choix d'affectation.

Celle-ci sera définie en fonction des postes disponibles à l'issue de votre formation et selon votre classement, vos préférences géographiques et vos souhaits d'emploi. 

En fonction de vos compétences, vous pourrez opter pour le type d'unité de votre choix : pelotons d'autoroute ou de montagne, groupes à cheval, brigades territoriales, pelotons de surveillance et d'intervention, unités de la gendarmerie maritime, de l'air, de la gendarmerie des transports aériens, de l'armement, de la garde républicaine, de la gendarmerie mobile...

Particularités

La gendarmerie nationale vous propose un contrat de volontariat d’un an renouvelable quatre fois, sous statut militaire.

La durée totale du volontariat ne peut excéder cinq ans, soit cinq contrats d’un an. Le contrat devient définitif après une période probatoire de trois mois pendant laquelle vous pouvez dénoncer votre contrat sans justification particulière.

« Beaucoup de jeunes commencent leur volontariat sans trop connaître la gendarmerie et, très vite, trouvent un engouement pour une carrière.

A la fin de la première année, 90% d’entre eux renouvellent leur contrat et 70%  le renouvellent, en moyenne, sur les cinq ans », témoigne le major A. Vilmont. Entre autres avantages, vous êtes hébergé et nourri gratuitement.

Dans le cas où vous souhaiteriez rejoindre le secteur civil à partir de votre troisième année, vous bénéficiez d’une aide à la reconversion et à l’insertion professionnelle.

« Nous nous engageons dès le départ à reclasser ceux qui ont deux ans de contrat révolu au minimum et qui ne souhaitent pas rester.

A cette intention, nous avons créé un centre de reconversion qui se charge de les aider à trouver un stage qualifiant ou un emploi dans la filière de leur choix. Nous enregistrons un taux de reclassement réussi de 100% », confirme le major.

Evolution

« Un gendarme adjoint compétent peut devenir brigadier pendant sa première année, puis, quatre mois plus tard, brigadier-chef, puis maréchal des logis, ou gendarme (après des épreuves de sélection).

Cet avancement a lieu au choix et la rémunération évolue en fonction du grade. 60% de nos gendarmes adjoints déposent une candidature pour devenir gendarme dès leur deuxième année », témoigne le major.

Après une période d’échelonnant de six mois à un an, vous pouvez en effet déposer une candidature pour devenir gendarme. Vous bénéficiez alors d'une préparation spécifique aux épreuves de sélection ainsi que d'une quatrième tentative, au lieu de trois pour les autres candidats.

Profils recherchés

Le métier de gendarme adjoint se conjugue également au féminin mais obéit naturellement à des conditions impératives de recrutement.

De nationalité française, vous avez 18 ans révolus et moins de 26 ans, vous jouissez de vos droits civiques et êtes de bonne moralité.

Il vous faut également être en règle vis-à-vis des obligations militaires. Une taille minimale de 1,70 m pour les garçons et de 1,60 m pour les filles est requise.

Le poste de gendarme adjoint APJA ne requiert aucun diplôme bien qu'il soit plus facile d'obtenir de bons résultats aux tests de sélection avec un niveau Bac à Bac + 2.

Comment se déroule le recrutement ?

Déposez votre candidature sont dans l'un des 21 centres d'information et de recrutement de la gendarmerie (voir liste) ou à la brigade de votre lieu de domicile. Appelez sans hésiter, l'on vous précisera la nature des pièces à présenter.

Vous remplirez ensuite une demande d'admission, rédigerez une lettre de motivation et compléterez une fiche individuelle de renseignements.

Votre dossier complété, vous serez convoqué(e) 8 à 25 jours plus tard dans l'un des centres de sélection de la gendarmerie pour passer les épreuves de sélection. Attention, vous devrez apporter un certificat médical mentionnant votre taille.

Les épreuves de sélection durent une demi-journée et comprennent un test psychotechnique dont le but est de déterminer votre capacité d'adaptation à la gendarmerie et un test de connaissances générales afin de vérifier votre niveau en français, en mathématiques et votre culture générale.

« Les résultats sont communiqués par courrier dans le mois qui suit. Le jeune dont la candidature a été retenue est invité à rejoindre une école au plus tard cent jours après qu’il ait déposé sa candidature, sous réserve qu’aucun renseignement défavorable le concernant ne soit recueilli dans l’intervalle et qu’il soit déclaré apte au cours d’une visite médicale passée par un médecin servant dans la gendarmerie », conclut le Major Alain Vilmont.

Devenez gendarme de carrière

Si vous avez un niveau égal ou supérieur au Bac, vous pouvez déposer une double candidature et tenter, simultanément, les épreuves de sélection aux postes de gendarme-adjoint et de gendarme.

« Mais être accepté élève gendarme requiert obligatoirement, dès le départ, maturité, motivation ou  vocation. Encadré en permanence par un gendarme de carrière, le gendarme adjoint débutant, pourra, lui, développer ses qualités au long de sa première année », souligne le major Vilmont.

La carrière de gendarme - ou sous-officier - garantit en métropole, outre-mer ou à l’étranger, un emploi stable, un très large éventail de métiers et des possibilités d’évolution de carrière très intéressantes reposant sur le mérite et les compétences acquises.

Vos débuts

Votre candidature agréée, vous serez d’abord « élève gendarme » et suivrez une formation d’un an, soit huit mois en école, quatre mois en renfort dans une unité pour mettre en application la théorie enseignée à l’école, avant d’être nommé au grade de gendarme et d’être affecté au mérite selon votre classement.

« Le jeune gendarme arrive dans son unité et, tout en travaillant, suit un cycle de formation complémentaire de 2 ans. Ce qui lui permet, d’une part, d’évoluer et « de se rattraper » s’il n’a pas été bien classé à sa sortie d’école et, d’autre part de passer le CAT, Certificat d’Aptitude Technique.

Ce diplôme est important parce qu’il permet au gendarme qui totalise 5 ans de service (en incluant les années passées gendarme adjoint) d’accéder au statut de gendarme de carrière », précise le major.

80 métiers phares

Le gendarme qui passe de carrière peut rester dans une brigade territoriale et mener des enquêtes judiciaires - car il est agent de police judiciaire de première catégorie - ou  s’orienter vers une carrière de sous-officier, vers la spécialité de son choix, en passant le diplôme d’officier de police judiciaire ou le diplôme d’arme dans la gendarmerie mobile ou la garde républicaine, ou encore un diplôme de spécialiste.

Le choix est vaste et nombreux sont les métiers phares qui pourront vous séduire et vous permettre de vous accomplir professionnellement : maître de chien, pilote d’hélicoptère ou de vedette, plongeur…

« Celui qui aime la police technique peut devenir technicien en investigation criminelle ; d’autres choisiront  de s’orienter vers une brigade de prévention de la délinquance et suivront, s’ils le souhaitent, une formation de formateur relais anti-drogue pour faire de la prévention auprès des jeunes, la liste est longue… », poursuit le major.

Vous pourrez également concourir au grade d'officier par voie de recrutement interne.

Evolution

« A la gendarmerie, comme partout ailleurs, plus on est mobile et plus on est compétent, plus il est facile d’avancer », résume le major.

Pour devenir gradé, un gendarme doit d’abord passer le diplôme d’officier de police judiciaire.

«  Pour cela, le gendarme suit deux ans de formation en effectuant un travail personnel et un travail de cours sanctionnés par un examen national corrigé par des magistrats et des officiers de la gendarmerie.

Il peut ensuite postuler au grade de maréchal des logis-chef (après sept ans de gendarmerie, environ).

Arrivé à ce stade, il passe un Diplôme de Qualification Supérieure Gendarmerie (DQSG) qui complète sa formation et le prépare au commandement d’une brigade.

Il s’élèvera, par la suite, au grade d’adjudant, puis d’adjudant-chef et enfin, sur concours, il obtiendra le grade de major.

A noter que l’obtention du DQSG permet de présenter le concours d’officier qu’un gendarme diplômé Bac+2/+4 peut tenter à partir du passage de carrière », rapporte le major Vilmont.

Profils recherchés

La carrière de gendarme est ouverte aux jeunes filles et aux jeunes hommes de nationalité française âgés de 18 ans et de moins de 36 ans

Là encore, il est essentiel de ne pas être privé de ses droits civiques, d’être de bonne moralité et en règle vis-à-vis des obligations militaires.

Une taille minimale de 1,70 m pour les garçons et de 1,60 m pour les filles est requise.

« Nous ne focalisons pas sur le diplôme, remarque le major Vilmont. 80% de ceux qui se présentent ont un niveau Bac ou Bac+2, certains sont diplômés Bac+4, mais d’autres sont autodidactes ou ont un niveau inférieur au Bac, souvent parce qu’ils ont été victimes d’une mauvaise orientation.

Nos épreuves de sélection ne sont pas particulièrement difficiles.

Un bon niveau de français reste toutefois important pour la simple et bonne raison que le gendarme rédige lui-même ses rapports, comptes-rendus et procès-verbaux à l’intention du procureur ou du préfet. »

Le goût de l’action, des responsabilités et des relations humaines, le sens de l’adaptation sont autant de qualités indispensables pour mener à bien ce métier authentique et valorisant

Comment se déroule le recrutement ?

Déposez votre candidature à la brigade de gendarmerie de votre lieu de domicile ou dans les des 21 centres d’information et de recrutement de la gendarmerie (voir liste).

Vous remplirez une demande d’admission, une fiche de renseignements, rédigerez une lettre de motivation et présenterez ou remettrez les pièces demandées pour constituer votre dossier.

Dans un délai de 8 à 25 jours, vous serez convoqué dans un centre de sélection afin d’y passer les épreuves.

Réparties sur deux jours, celles-ci débutent par des examens d’aptitude générale (dictée, rédaction, mathématiques, culture générale).

Les candidats qui ont obtenu un minimum de 10 à la moyenne de ces quatre épreuves peuvent poursuivre la sélection et sont reçus en entretien par un officier avant de passer des tests écrits de personnalité et d’adaptabilité.

La deuxième journée se répartit entre une épreuve physique le matin et des tests écrits psychotechniques l’après-midi.

Vous serez informé des résultats dans le mois qui suit. Naturellement, le métier faisant également appel à des compétences physiques, vous serez soumis à deux visites médicales, l’une lors de la sélection, l’autre dès votre incorporation.

Pour toutes demandes de renseignements complémentaires, contactez l’un des centres d’information et de recrutement de la gendarmerie dont vous trouverez les coordonnées sur la liste ci-dessus.

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