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L'Intérim : une voie d'accès au marché de l'emploi

01/01/2001

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Les entreprises de travail temporaire font de plus en plus appel au personnel intérimaire pour faire face à la croissance de leur activité.

L’intérim s’avère un véritable tremplin pour accéder au marché de l’emploi et pourquoi pas, décrocher un CDI.

Plus la conjoncture économique est stable, plus le niveau de transformation du travail temporaire en poste stable est important, car les entreprises, rassurées, embauchent en CDI.

Et plutôt que d’aller chercher de nouvelles personnes, elles embauchent les personnes alors en CDD ou en intérim, car elles les connaissent.

L’intérim : un tremplin pour l’emploi

Le CSA et le SETT (Syndicat des Entreprises de Travail Temporaire) ont réalisé un sondage exclusif du 28 juin au 7 juillet 2000 auprès de 1149 personnes inscrites dans une ou plusieurs agences de travail temporaire en juin 1999, « Provenance, devenir et regard des intérimaires sur l’intérim ».

Selon cette étude, 59% des personnes interrogées se trouvaient sans emploi à leur arrivée dans l’intérim.

Elles ne sont plus que 7% en juin 2000. Ce même mois, 36% des interviewés exerçaient une activité permanente dans une entreprise (CDI : 24%) ou en contrat à durée déterminée (12%).

Cette population est en forte progression : + 12 points par rapport à l’étude de 1995-1996.

Elle comprend surtout des interviewés en âge d’entrer dans la vie professionnelle (25-29 ans : 42% ; 30-34 ans : 45%), qui occupaient un emploi permanent dès janvier 2000 (94%), issus des catégories moyennes (professions intermédiaires : 52% ; employés : 45%) et travaillant dans le secteur des services (42%).

Pourquoi avoir choisi de travailler dans l’intérim ?

« L’intérim permet d’obtenir rapidement un emploi à des personnes voulant travailler » recueille 53% de citations.

Ce score s’avère encore plus élevé auprès de certains groupes que l’on imagine en situation difficile : les plus de 50 ans (71%), les chômeurs indemnisés (60%), et surtout les chômeurs non indemnisés ainsi que les inactifs (77%).

Pour ces catégories, l’intérim finit par apparaître presque comme une des ultimes solutions pour décrocher un emploi.

• Une démarche volontariste

Cependant une seconde raison, s’inscrivant dans une démarche volontariste, conduit un certain nombre de personnes à choisir l’intérim.

Ils se servent à leur profit des opportunités offertes par cette forme d’emploi. Certains espèrent, grâce à l’intérim, être embauchés en CDI à l’issue de la mission, d’autres souhaitent acquérir une première expérience professionnelle ou encore conserver ainsi leur employabilité en restant au contact du marché du travail.

Il vaut mieux cumuler les missions que d’avoir des « trous » sur son CV.

Et pour certains, âgés de moins de 25 ans, l’intérim constitue un moyen de travailler pendant une période disponible, les vacances scolaires ou universitaires par exemple, périodes pendant lesquelles les entreprises font énormément appel aux intérimaires.

L’intérim comme premier emploi : 39%

L’intérim constitue un moyen d’accès privilégié à un premier emploi pour les jeunes. En effet, de plus en plus de personnes intègrent le marché de l’emploi grâce à l’intérim.

Pour près de 4 interviewés sur 10 (39%), l’intérim a été un moyen d’entrée dans la vie active, en tant que premier emploi ( + 5 points ). Ces derniers n’étaient en effet que 34% lors de la dernière enquête.

L’intérim permet non seulement pour un jeune d’accéder à un premier emploi, mais également d’acquérir une première expérience professionnelle (critère très important pour obtenir un CDI), de multiplier les expériences au travers des missions pour mieux choisir avant de s’engager dans un poste stable.

C’est en effet un excellent moyen d’approcher différents secteurs d’activité, de travailler dans une PME, dans une start up, dans une multinationale…

Ces expériences aident le jeune à trouver le type d’entreprise et le secteur dans lequel il souhaite travailler.

Si la mission ne correspond pas à ses aspirations en terme de poste ou de secteur d’activité, elle permet cependant de rester en activité, d’avoir un pied dans le monde professionnel tout en recherchant un emploi.

Baisse des périodes d’inactivité

La tendance est à la baisse des périodes d’inactivité. En effet, seul 32% des intérimaires ont connu au cours des douze derniers mois des périodes sans mission, alors qu’ils voulaient travailler en intérim, en particulier les plus de 50 ans (43%), les chômeurs (53%), les inactifs (55%) et les sans diplômes (44%).

Comparée à la dernière enquête, la proportion ayant subi cette inactivité s’effondre véritablement avec un recul de 27 points. 68% des intérimaires souhaitant travailler ont en effet travaillé en intérim

• Une plus grande liberté dans le choix des missions

Les intérimaires apparaissent plus libres dans le choix de leurs missions.

Au même titre que la raréfaction des périodes d’inactivité, le changement de la conjoncture économique autorise les personnes en intérim à une plus grande liberté, voire leur permet d’adopter des comportements stratégiques face aux agences de travail temporaire.

Ainsi, 39% d’entre eux déclarent avoir refusé entre juin 1999 et juin 2000 une ou plusieurs missions d’intérim, soit une progression de 16 points par rapport à l’enquête précédente.

Il s’agit le plus souvent des moins de 25 ans (44%), des cadres et des professions intermédiaires (46%), des diplômés de l’enseignement supérieur (55%) et des Franciliens (50%).

Eloignement du domicile, insuffisante rémunération, inadéquation de la mission à la qualification des intérimaires ou mission de trop courte durée sont les principales raisons lors d’un refus d’une mission de la part d’un intérimaire.

Répartition par secteurs et qualifications des intérimaires

Selon l’étude, 2 intérimaires sur 5 ont un diplôme égal ou supérieur au Baccalauréat.

Les personnes n’ayant aucun diplôme sont notamment dans le BTP et l’Industrie, secteurs pour lesquels il existe une part importante des métiers pas ou peu qualifiés.

Les personnes ayant un CAP ou un BEP sont surtout présents dans le BTP (46%) et l’Industrie (37%) et ils occupent majoritairement des postes d’ouvriers qualifiés. Les titulaires du Bac ou plus travaillent principalement dans les services et le commerce.

Les bénéfices personnels d’une expérience d’intérimaire

Les principaux bénéfices perçus par l’enquête d’une expérience d’intérimaire portent sur la capacité d’adaptation (83% contre 78% en 1995-1996), la connaissance des entreprises (78%, + 2 points), les relations avec les collègues de travail (78%, + 3 points), l’expérience professionnelle (78%, + 4 points) et l’autonomie.

La situation des intérimaires comparée à celle des salariés en CDD ou CDI

Les personnes interrogées ayant déjà été employées au cours des douze derniers mois en CDI ou CDD considèrent que la situation des intérimaires comparée à celle des salariés en CDD apparaît plus favorable sur les aspects essentiels de la situation professionnelle.

En ce qui concerne la rémunération, 63% des interviewés jugent la situation des intérimaires meilleure que celle des CDD (seuls 14% la considèrent moins bonne et 22% comparable).

Sur des aspects inhérents à l’entreprise, les opinions vont fortement dans le sens d’une situation plus favorable pour les salariés en CDD ou en CDI, notamment en ce qui concerne la formation, l’exercice de responsabilités et la protection sociale, bien qu’il existe un véritable statut pour l’intérimaire.

• Un statut pour l’intérimaire

L’intérimaire bénéficie en effet d’un véritable statut lié à l’intérim, indépendamment du secteur d’activité dans lequel il effectue ses missions. L’ensemble des aspects sociaux de protection et de formation sont ainsi couverts : la protection sociale avec un régime comparable aux couvertures les plus évoluées, des garanties sociales innovantes et la formation professionnelle.

La profession s’est ainsi structurée autour de différentes institutions paritaires : la FAF-TT (Fonds d’Assurance For-mation) pour la formation professionnelle, le FAS-TT (Fonds d’Action Sociale) pour les services et les prestations sociales (un service d’assistantes sociales, une aide au logement locatif, une mutuelle, des prêts à la consommation, des aides aux études et aux vacances des enfants…) et l’IREPS (Institut de Retraite et de Prévoyance des salariés) pour la prévoyance et la retraite.

N’hésitez pas à contacter le FAF-TT, il conseille les intérimaires dans l’élaboration de leurs projets, dans le choix des organismes de formation et dans la constitution de leurs dossiers.

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