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Hygiène au travail : une sale affaire

03/03/2015

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Nous, Français, avons la mauvaise réputation d’être sales. Nous aurions beau nous offusquer de ce stéréotype, ce n’est pas cet article qui y mettra fin. En effet, selon une enquête publiée concernant l’hygiène en entreprise, la propreté n’est pas tout à fait la qualité principale des salariés français. Sortez les lingettes désinfectantes et le gel hydroalcoolique : on dégrossit le sujet.

 

Des salariés français trop petits cochons

Si l’argent n’a pas d’odeur, on ne peut pas en dire autant des entreprises françaises. Selon une étude menée par Center for Economics and Business Research, la France compte parmi les pays développés les plus sales au monde, notamment en ce qui concerne le milieu professionnel. Une négligence qui nous payons le prix fort : le manque d’hygiène est estimé à 14,5 milliards d’euros en 2013, soit 900 euros par actif français. On estime également qu’un jour de congés par employé pourrait être évité en améliorant les conditions d’hygiène.

Et pourtant, le Code du travail a son mot à dire sur la question : « L’employeur met à disposition des travailleurs les moyens d’assurer leur propreté individuelle » (art. R4228-1). Un urinoir doit être prévu pour vingt salariés, et un cabinet pour dix employées. De plus, nettoyage et désinfection doivent être quotidiens. La question des toilettes est d’autant plus cruciale que les travailleurs français y passent en moyenne 38,2h par an, soit trois pauses de trois minutes par journée travaillée (des chiffres qui nous placent sur la troisième marche du podium, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne). En caricaturant un poil, nous pourrions même y voir un second bureau, puisque 1/5 des répondants profitent de leur passage pour téléphoner, 1/10 pour surfer sur internet et même 1/20 pour feuilleter des documents professionnels. Cependant, il ne faudrait pas voir en ces résultats un amour inconditionnel porté à nos sanitaires. En effet, de tous les pays développés, la France est le plus critique concernant leur état en entreprise : 45 % des salariés les jugent sales, 41 % estiment qu’ils sentent mauvais. Résultat : chacun de nous passe en moyenne 2,3 jours par an à jouer les femmes de ménage au petit coin de son entreprise.

 

Un clavier touche à tout

Et pourtant, l’objet le plus sale se trouve ailleurs, sur notre bureau : le clavier d’ordinateur. Objet tactile par excellence, il se trouve en effet au confluent de deux phénomènes bien dégoûtants : la tendance à passer sa pause déjeuner devant son écran (malgré l’interdiction formulée par l’article R4228-19 du Code du Travail) et l’oubli désolant de se laver les mains après un passage aux toilettes (qui concerne tout de même 48,7 % des Français). Miettes et bactéries s’entassent donc entre les touches pour constituer une véritable décharge miniature. Souris d’ordinateur et appareils mobiles (smartphones, tablettes) constituent le reste du podium.

Nous aurions tort de prendre cette problématique à la légère : 59 % des salariés français estiment qu’une meilleure hygiène améliorerait leur satisfaction au travail (65 % des hommes, 53 % des femmes).

Le point CHSCT

Non, le CHSCT n’est pas l’acronyme désignant une maladie contagieuse, bien au contraire. Le « Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail » contribue au contraire à la protection de la santé et de la sécurité des salariés, ainsi qu’à l’amélioration de leurs conditions de travail. Concrètement, il vérifie le respect des consignes de sécurité sur le lieu de travail, analyse les risques et émet des préconisations.

Présent dans toutes les entreprises de cinquante salariés ou plus, il se compose du chef d’établissement, d’un représentant du personnel et de la médecine du travail, d’un inspecteur du travail et d’un animateur sécurité. La législation impose un minimum d’une réunion par trimestre.

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