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François Hollande déclare un "état d'urgence économique et social"

18/01/2016

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François Hollande a présenté aujourd’hui sa ligne directrice en matière d’emploi pour les derniers mois de son mandat. « Lucide » sur les difficultés qui persistent sur le marché de l’emploi, il évoque un « état d’urgence économique et social » qui force à agir. « Entre libéralisme sans conscience et immobilisme sans avenir, il y a une voie », qu’il s’efforcera de définir en concertation avec les acteurs de la formation professionnels, des entreprises, et les partenaires sociaux. « Le compromis n’abaisse pas l’ambition », rappelle-t-il avant de décrire points par points ces nouvelles mesures déjà largement commentées.


Objectif : compétitivité

> Le « pacte de responsabilité », cette mesure si chère au Président lors de sa prise de fonction, n’a certes pas encore porté tous ses fruits mais présente des avancées encourageantes. A la demande des partenaires sociaux, il fera cependant l’objet d’une évaluation, d’un premier bilan.

> Appelant à un « abaissement du coût du travail », F. Hollande annonce la création d’une nouvelle prime de 2000 € par an pendant deux ans pour les entreprises de moins de 250 salariés qui embaucheront un chômeur ou un jeune en CDI (ou CDD de plus de 6 mois), à hauteur d’1 ou 1,3 SMIC.

> Rejeté par le Sénat lors du vote de la loi Macron, le plafonnement des indemnités prud’homales sera bien instaurée, avec pour seule variable l’ancienneté du salarié.

> La Ministre du Travail, M. El Khomri, est invitée à travailler à une réécriture du Code du Travail qui, suivant les préconisations du Rapport Combrexelle, devra réfléchir aux nouvelles formes de salariat. Un comité dirigé par R. Badinter devra quant à lui définir les fondements inaltérables du Droit du Travail.

 

Pour les salariés, la sécurisation de leur parcours professionnel

Compte tenu des mutations mondiales (nouvelles puissances économiques, nouvelles formes de salariat…), les parcours professionnels des actifs d’aujourd’hui seront multiples, faits de rebondissements. Une carrière est ainsi l’alternance de temps en entreprise et de temps de formation, avec pour le gouvernement l’ambition de faciliter la liaison entre les deux par le Compte Personnel de Formation.

> Afin que chacun connaisse ses droits, un Portail universel des droits sociaux sera mis en ligne, sans plus de précision quant à l’échéance.

> L’assurance chômage sera renégociée afin d’ « accompagner le retour vers l’emploi ». En France présente la période d’indemnisation des chômeurs la plus longue d’Europe, mais la période de formation la plus courte. « C’est cela qu’il faut changer », assène le Président.


Former pour multiplier les opportunités

Les chiffres sont implacables : un million de chômeurs n’ont pas le niveau bac et près de 700 000 n’atteignent pas le cap du CAP.

> Pour permettre à tous de saisir les nouvelles opportunités induites par les changements économiques, 500 000 demandeurs d’emploi seront formés aux métiers de demain. Le gouvernement compte ainsi faire d’une pierre deux coups, en inversant la courbe du chômage et réduisant le nombre affolant d’emplois non pourvus.

> L’alternance doit être une « voie d’excellence ». L’offre et la durée des formations en apprentissage vont dont être étendues, afin que les jeunes puissent y entrer à tout moment de l’année. Une aide sera également versée aux entreprises désireuses d’ouvrir un CFA et des jumelages seront instaurés entre des lycées pros et des CFA. Enfin, le Président souhaite simplifier le recours au contrat de professionnalisation, avec un objectif affiché de 50 000 bénéficiaires (contre 8 000 aujourd’hui).

> « Ce qui doit être encouragé, c’est l’acte d’entreprendre. »  « Pour de nombreux jeunes, il est plus facile de trouver un client qu’un employeur », affirme-t-il, citant ainsi son Ministre de l’Economie par l’une des formules bravades dont ce dernier a le secret. E. Macron est ainsi invité à revoir le système de qualification des entrepreneurs, afin que ce dernier n’entrave pas les envies de création d’entreprise, tout en garantissant la qualité et la sécurité des activités. De nouveaux régiment seront également proposés aux entrepreneurs, plus adaptés à la spécifié de chaque entreprise.

 

Jouant la transparence, F. Hollande annonce que ces mesures coûteront environ 2 milliards d’euros, que le gouvernement lèvera par un jeu d’économie et de négociations avec les différents acteurs (régions, notamment). Comme un pied de nez à ses détracteurs, le Président affirme vouloir créer,  plus encore que des emplois, de l’ambition.

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